L’étude de sol g2 est-elle obligatoire ?

Un projet de construction, d’aménagement ou de réhabilitation nécessite des travaux préalables, en amont de sa réalisation. Pour réussir ce projet de toute une vie et assurer la pérennité d’une construction, vous devez suivre scrupuleusement les différentes phases réglementaires dans ce domaine. Parmi lesquelles figure l’étude de sol g2. Mais en quoi consiste-t-elle exactement? Et est-elle obligatoire ?

Etudes de sol G1 et G2 : quelles différences ?

L’étude de sol est un type d’analyse effectuée par un géotechnicien qui révèle la nature et la composition du terrain sur lequel sera bâtie la maison d’habitation. On pourra ainsi savoir si le terrain peut accueillir une construction et déterminer à l’avance la fondation adaptée. Il existe une phase préalable G1 et une autre plus approfondie G2. La première consiste à situer le terrain par rapport aux cartes géologiques. Ceci permet d’avoir une idée sur le type de construction à faire, par rapport aux caractéristiques techniques du terrain en question, et par rapport aux principes généraux de construction. Aussi, si l’étude de sol G1 est un préalable permettant d’acquérir des conclusions de base, l’étude de sol G2, plus approfondie, permet d’identifier les risques géotechniques, et de concevoir les ouvrages compte tenu de ces risques. Elle comprend notamment une opération de prélèvements d’échantillons du sous-sol et des essais techniques. Ces actions fournissent toutes les caractéristiques mécaniques du sol. A partir des données collectées, vous serez en mesure de savoir quels travaux et quelle fondation choisir pour une construction durable. L’étude de sol G1 est annexée à la promesse de vente, à la charge du vendeur, et la G2 est entreprise par l’acheteur, après l’acquisition du terrain.

L’étude de sol g2: une obligation ?

Un projet de construction constitue d’énormes contraintes pour le futur propriétaire, si ce n’est que l’aspect financier. Au-delà du respect des réglementations en vigueur, la loi vise surtout à protéger le maître d’ouvrage lui-même contre les sinistres éventuels. Il importe donc de se conformer aux pratiques et d’écouter les conseils de professionnels pour bien démarrer.

L’étude de sol G2 n’est pas obligatoire, sauf dans certaines situations. En effet, selon la loi Elan du 01 Octobre 2020, l’étude de sol G2 est requise pour les terrains situés dans les zones à risque : sol argileux exposé au retrait-gonflement des argiles (RGA) lié au climat, terrain sis dans une zone de remblai, existence de nappes phréatiques, d’une source, possibilité de secousses sismiques, proximité de cours d’eau, etc. En effet, ces mesures ont été préconisées pour avoir des fondations adaptées aux caractéristiques techniques du sol. Et, par conséquent prévenir les dégâts occasionnés par un sol instable : fissures, tassements, glissements, lézardes, effondrements, etc.Vous obtiendriez un rapport constatant l’état du sol avec les prescriptions géotechniques nécessaires et les recommandations pour le type de fondation et de construction adapté.

Déroulement d’une étude de sol G2

Une étude de sol G2 comporte plusieurs parties : la phase Avant-Projet ou AVP qui permet de déterminer les propositions de solutions pour le projet. Ensuite, la phase PRO ayant pour objet les calculs de dimensionnement des ouvrages et les détails techniques sur la construction. Enfin, la dernière phase DCE/ACT comprenant la conception du dossier de consultation des entreprises du domaine. Il est inutile de préciser que cette étude doit être faite par un professionnel possédant les compétences techniques nécessaires. Vous obtiendrez dès lors l’assurance d’un travail bien réalisé et respectant les normes. Le coût de l’étude de sol G2 est à la charge du maître d’ouvrage. Il est déterminé en fonction de plusieurs paramètres dont la superficie du terrain, les caractéristiques géographiques, etc. mais de manière générale, le montant ne dépasse pas 1% du coût total de la construction. Les compagnies d’assurance exigent d’ailleurs de vous une étude de sol, lorsque vous souscrivez à une assurance dommages- ouvrage pour les différents risques liés à la construction

Parce qu’une construction est un projet de vie et l’aboutissement de plusieurs années d’économie ou de sacrifice, il est inconcevable de négliger l’étude de sol. En effet, cette dernière aura un impact direct sur le projet et sur l’avenir de votre future habitation. Profiter de votre nid douillet en toute tranquillité sans crainte de dégâts, de fissures ou d’effondrement, nécessite un effort de votre part. Alors, pourquoi hésiter ?

Fondations : identifier la nature du sol et ses risques

Une construction de qualité nécessite de bonnes fondations. Elles garantissent la stabilité d’un bâtiment en répartissant les charges dans le sol. Si les fondations sont mal conçues, votre bâtiment risque d’être instable et de subir des dommages dans le temps (affaissement, fissures, incurvation des murs, glissement). Alors comment savoir si vous pouvez construire des fondations sur votre sol ? Comment déterminer le type de fondations que vous avez à réaliser ? Vous devez impérativement connaître la nature du terrain sur lequel votre bâtiment sera construit. En effet, les qualités et particularités de votre sol conditionnent la faisabilité de votre projet. Nous vous expliquons comment déterminer la nature de votre terrain et quels sont les types de sols qui existent.

Comment connaître la nature de votre sol ?

Avant de commencer votre construction, vous devez connaître la nature de votre sol et ses contraintes. Pour ce faire, vous pouvez mandater un cabinet spécialisé qui se chargera de réaliser une étude géotechnique G1. Le géotechnicien étudie la composition de votre terrain sur plusieurs mètres de profondeur. Par exemple, il détermine si le terrain a été remblayé ou si de l’eau est présente. Il évalue également la résistance du sol grâce à divers outils (scissomètre, pressiomètre et pénétromètre). Cette mesure est essentielle, car elle permet d’apprécier si le sol résiste à une charge. Il calcule le frottement et analyse les déformations du terrain. Il effectue des tests en laboratoire afin d’identifier certains éléments comme la teneur du sol en eau ou en argile. Une fois l’étude terminée, il conçoit un rapport qui résume ses conclusions et formule des préconisations. Il vous permettra d’appréhender les spécificités de votre sol et d’adapter les fondations que vous souhaitez y réaliser.

Quels sont les caractéristiques et les risques de votre terrain ?

Chaque terrain présente ses particularités. Nous vous les présentons.

Les sols sableux

Les sols sableux sont plutôt instables. En raison de la présence de sable, ils sont peu compacts et absorbent totalement l’eau. Pour déterminer le type de fondations à réaliser sur un sol sableux, vous devez connaître la profondeur à laquelle se situe la résistance du terrain. Si le sol résistant est peu profond, vous pouvez réaliser des fondations superficielles. En revanche, si le sol résistant est en profondeur, vous devez construire des fondations semi-profondes ou profondes. L’avantage des terrains sableux est qu’ils ne retiennent pas l’eau, ce qui constitue une barrière naturelle contre le gel. Les sols argileux sont peu favorables aux constructions. Leur volume varie en fonction du temps. Ils se rétractent en période de sécheresse et gonflent lorsqu’il fait humide. Ces mouvements peuvent occasionner des fissures sur votre bâtiment ou des ruptures de canalisation. Selon la teneur en argile de votre terrain, vos fondations se situeront entre 0,80 mètres et 1,20 mètres de profondeur.

Les sols rocheux

Les sols rocheux sont quelques fois instables. En effet, ils sont formés de blocs qui composés de multiples matières telles que la craie ou le calcaire. Parfois, un même terrain comporte des roches dont la nature et les caractéristiques sont très différentes. Elles peuvent être compactes, friables ou perméables à l’eau. Si votre terrain est calcaire, vous devez être attentif à l’existence d’éventuelles cavités naturelles ou artificielles. Vous pouvez toutefois réaliser des fondations superficielles sur ce type de terrain. Si votre sol est en pente, vous pouvez y construire des fondations profondes et en redan. Cependant, selon le degré de la pente de votre terrain, vous devrez peut-être réaliser des travaux d’adaptation. Par exemple, vous pourriez être contraint d’aplanir le sol avant vos travaux. De plus, vous devez vérifier la composition de ce type de sol, car ils sont souvent hétérogènes. En effet, la nature du terrain en aval peut être différente de celle en amont.

Les sols humides

Les sols humides sont généralement fragiles. Ils peuvent être sujets au gel, notamment en altitude, ou aux inondations en cas de fortes précipitations. Pour déterminer si votre sol contient de l’eau, n’hésitez pas à contacter votre mairie ou à questionner le voisinage. Si vous construisez sur ce type de terrain, réalisez des fondations profondes avec des matériaux suffisamment étanches et possédants une haute résistance à l’humidité. Vous pouvez également placer un système de drainage et un plancher sur vide sanitaire afin d’éviter les infiltrations et remontées capillaires. Vous pouvez réaliser des fondations sur un terrain situé en zone inondable ou sujet à des risques sismiques. Dans ce cas, vous devrez vous conformer à la réglementation en vigueur au moment de la construction.